La population appelée a retrousser les manches pour augmenter la production
Le 16 octobre de chaque année, le mode célèbre la Journée
Mondiale dédiée à l’alimentation. Au Burundi, cette journée arrive au moment où
la population Burundaise fait face à une flambée notoire des prix sur les
produits de première nécessité. Ce qui handicape leur vie quotidienne
La
journée dédiée à l’alimentation a été lancée le mardi 25 octobre 2022 en
province Ruyigi. Les cérémonies ont vu la participation des membres du
gouvernement dont à la tête le premier ministre. Cette journée était couplée au
lancement de l’année agricole 2022-2023 A. cependant, cette année agricole a
été lancée sous un soleil de plomb et sur un sol poussiéreux, résultat de la
rareté des pluies qui se fait sentir ces jours. Raison pour laquelle dans sa
prière de bénédiction des semences, du sol et de la fumure, le premier ministre
a imploré Dieu de verser la pluie sur sol burundais afin que les semences
puissent pousser et priver la population de la famine.
Le premier ministre reconnait que le secteur
agricole constitue le pilier du développement d’autant plus qu’il occupe plus
de 90 % de la population burundaise et fait entre plus de 80 % des devises que
le pays a besoin.
Et,
pour maintenir le cap, sinon franchir un autre échelon, le pays n’a cessé
d’adopter des stratégies pouvant permettre d'accroître la production, lutter
contre la malnutrition et protéger l’environnement. Il s’agit entre autre la
fertilisation du sol, la lutte contre
l’érosion, la diffusion des animaux domestiques de race améliorée, développer la recherche sur les cultures et
les animaux d’élevage, sensibiliser la population sur l’irrigation, doter le
ministère de l’agriculture des fonds suffisants pour l’accomplissement de ses
missions.
De
plus, le gouvernement a construit et équipé les bureaux communaux des
agronomes, développer la pisculture et les cultures, faire conserver la récolte
dans les hangars de stockage mais aussi protéger l’environnement.
Gervais
Ndirakobuca premier ministre regrette que malgré les efforts déjà consentis, le
gouvernement a encore le pain sur la planche car il n’a pas encore arrivé à
satisfaire la population en fumure et en semences sélectionnées auxquels on
ajoute certaines maladies des animaux et des cultures ainsi que le retard des
pluies dû aux changements climatiques.
« Nous devons
activer tous les leviers de la solidarité et de l’action »
Dadémanao Pissang Tchangaï, Représentant de la FAO au Burundi
«Ne
laisser personne de côté -Améliorer la production, la nutrition,
l’environnement et les conditions de vie pour tous». Ne laisser personne de
côté signifie travailler sur plusieurs fronts à la fois, explique Dadémanao
Pissang Tchangaï, Représentant de la FAO au Burundi. Il insiste : « Nous devons activer tous les leviers de la
solidarité et de l’action collective pour : construire un monde durable, où
chacun a un accès régulier à une alimentation nutritive en quantité suffisante
; donner les moyens d’agir aux plus vulnérables, notamment aux petits
producteurs, en investissant dans des systèmes agroalimentaires plus efficaces,
inclusifs, résilients et durables ».
La faim dans le monde a poursuivi son escalade, dit-il. Elle touchait 828 millions de personnes en 2021, soient 46 millions de plus qu’en 2020 et 150 millions de plus qu’en 2019. Cette situation de faim dans le monde, qui ne cesse de prendre de l’ampleur, compromet l’avenir des enfants.
Durant
l’année culturale 2021-2022, la FAO a déployé son arsenal technique et
financier pour appuyer le Gouvernement du Burundi dans la mise en œuvre de sa
politique environnementale, agricole et d’élevage. Son objectif global étant de
contribuer à la protection de l’environnement, à la gestion rationnelle des
terres domaniales, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle durable pour tous, à l’augmentation des revenus des ménages et
la création d’emplois dans le secteur de la transformation et des services
connexes à l’agriculture.
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