Produits non certifiés : fermeture ou dérogation?


 

           


Le Burundi compte actuellement plus de 700 unités de transformations des produits agroalimentaires.  Malheureusement, le constat est que certaines d'entre elles ne respectent pas les normes de transformation. Ce qui fait qu'elles transforment des produits qui nuisent à la santé des consommateurs.

 Dans une réunion tenue samedi, le 22 octobre 2022, à Bujumbura, par deux ministres pour échanger avec les gouverneurs des provinces et les responsables des unités de transformation agroalimentaires et pour leur expliquer le contenu du communiqué adressé à ces industriels le 13 septembre 2022, il s’est observé que celui ou celle qui continuera à produire des produits qui ne remplissent pas les normes à part la fermeture de son usine, lui aussi sera sanctionné par la loi en vigueur.

L’objet de cette rencontre était donc de leur rappeler qu’il faut se conformer au communiqué du 13 septembre 2022 relatif à la protection des consommateurs contre la consommation des produits non certifiés dangereux pour la santé humaine. Il était également l’occasion de leur rappeler que ce communiqué prendra fin le 27 octobre 2022.

Ce communiqué du 13 septembre 2022 précisait les conditions d’obtention des autorisations d’implantation des unités de transformation naissantes et les exigences de qualité applicables à toute unité de production. Il expliquait donc les exigences de la loi en matière de transformation des produits agro-alimentaires au Burundi.

Ce communiqué interdisait aux détenteurs des unités de transformations des produits agroalimentaires de :

- mettre sur le marché des produits transformés sans agrément préalable du ministère du commerce, de l’industrie et du tourisme ;

- vendre des produits transformés non conformes aux normes standards de qualité préétablies ;

- changer les caractéristiques du produit transformé sans notification préalable au Ministère en charge du commerce ;

- reprendre la fabrication d’un produit non agréé et retiré du marché sans autorisation ;

- exercer une activité de transformation ou de fabrication sans autorisation préalable ; etc.

« Celles qui ne seront pas en ordre seront fermées et leurs produits seront retirés du marché ».

« On ne peut pas négocier sur la vie, parce que la mission du gouvernement est de protéger la population ». Tel est le message que la Ministre en charge du commerce et de l'industrie Marie Chantal Nijimbere et le ministre de l'intérieur du développement communautaire et de la sécurité publique Martin Niteretse ont adressé samedi 22 octobre 2022 aux gouverneurs de provinces et aux détenteurs des unités de transformation des produits alimentaires.

Le constat de ces deux ministres est que certaines de ces unités ne respectent pas les normes de transformation. Ceux qui engendrent des effets néfastes à la santé de la population qui les consomme. Cela se manifeste également sur la dégradation de la santé des consommateurs de certains produits. De plus, l’absence de traitement des déchets de ces unités de transformation entraine des dommages environnementaux sans précédents surtout que ces déchets sont parfois déversés dans les rivières qui les apportent dans le lac Tanganyika, polluant ainsi son eau douce et modifiant profondément son écosystème.

La conclusion de ces deux ministres est de respecter les normes reprises dans le communiqué du 19 septembre 2022; dans un délai de 45 jours leur accordé pour régulariser leur situation. Il est recommandé au BBN, au CNTA et à la direction générale de l'industrie, d'assurer l'encadrement effectif de ces unités de transformation pour mettre sur le marché des produits agroalimentaires répondant aux normes tant nationales qu’internationale.

Certains responsables des unités de transformation dénoncent la contrefaçon, le piratage de leurs produits. Ils demandent aux pouvoirs publics d’intervenir pour lutter contre la concurrence déloyale.

 

Quid du rôle de BBN?

 


Le Bureau Burundais de Normalisation et Contrôle de la Qualité « BBN » via son service de surveillance a pour mission de garantir que les produits mis sur le marché Burundais sont conformes aux normes approuvées et ne mettent pas en danger la santé des consommateurs, la sécurité ou l’environnement.

Le BBN est chargé d’assurer la sécurité, le bien-être et la santé des personnes et l’environnement sur la base de ses activités quotidiennes. Il gère le contrôle de la qualité des marchandises produites par des entreprises locales dans le pays, se référant aux systèmes de gestion de qualité international comme ISO9001, ISO22000, ISO14000, BPH et HACCP. 

Dans le cadre de la mise en application des mesures reprises dans le communiqué du 13 septembre 2022, le service d’inspection du Bureau Burundais de Normalisation et contrôle de la qualité « BBN » a déployé des unités aux points des usines de transformations ce mercredi 26 octobre 2022 pour leur faire reconnaître que la date butoir est le 27 octobre 2022 ;  et ainsi, se préparer à réprimer les contrevenants.

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