L’entrée du Burundi dans la ZLECAf : qui en profite?
Dans
un atelier d’échanges sur la libération du potentiel de l’économie burundaise grâce
à ZLECAf (zone de libre-échange
continentale africaine) le 3 novembre 2022 organisé par le centre pour le développement
économique et des entreprises (CDE) en collaboration avec l’agence de développement
du Burundi (ADB), le directeur exécutif du CDE, Aimable Manirakiza a indiqué
que l’objectif de cet atelier est de diffuser et vulgariser à grande échelle la
ZLECAf pour informer de ce qui est de la ZLECAf
L’Accord établissant la Zone de Libpre-Échange Continentale Africaine
(ZLECAf) a été signé à Kigali (Rwanda) en date du 21 mars 2018. Il a pour
objectif de concrétiser l’intégration de l’Afrique en servant de moteur de: croissance
économique, l'industrialisation et développement durable en Afrique (conformément à l'Agenda 2030 adopté par
l'Assemblée générale des Nations Unies et l'Agenda 2063 de l'Union Africaine
(UA) pour « L’Afrique que nous voulons »).
La ZLECAf devrait être le plus grand marché commun au monde en termes
d'adhésion depuis la création de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
S'il est lancé par les 55 États, il couvrira plus de 1,2 milliard de personnes
et la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA/UNECA) estime
que la ZLECAf pourrait stimuler le commerce intra-africain de 35 milliards de
dollars en 2022 et augmenter les exportations continentales de 6 %.
Pour le Burundi, l’Accord de la ZLECAf a été signé le 02 juillet 2018 à
Nouakchott en Mauritanie, et dans ce processus d’ouverture commerciale
au niveau continental, le Burundi a des avancées considérables. On cite
notamment la ratification de l’Accord de
la ZLECAf le 17/ 06/2021 ; la stratégie nationale de mise en œuvre de la
ZLECAf a été élaboré et validée. Cette stratégie nationale autonome s’inscrit
dans les efforts du Burundi dans la recherche des performances commerciales et
de facilitation des échanges.
La ZLECA représente fenêtre
d’opportunité pour les pays africains de promouvoir le commerce intra-africain,
diversifier et transformer structurellement l’économie du continent. Il s’agit également de poursuivre
d’importants objectifs en matière de droits de l’homme et de lutte contre la
pauvreté. Cependant, l’harmonisation des priorités nationales visant à
atteindre les objectifs régionaux et les
biens publics mondiaux exigeront une politique ferme volonté, détermination et coordination des
efforts par les dirigeants politiques africains.
Ce qui implique des efforts de diffusion et vulgarisation à grande échelle afin que toutes les parties prenantes soient informées des attentes de la ZLECAF et en fasse une appropriation effective. C’est dans ce cadre que le CDE a initié le projet intitulé « Libérer le potentiel du commerce au Burundi » qui vise à promouvoir l’implémentation du ZLCAF comme solution à la création de l’emploi et des opportunités pour tous au Burundi.
Quelle importance pour les Burundais?
Pour le professeur Dr
Salomon Nsabimana, macro économiste et expert en planification stratégique, dans
l’ensemble, l’entrée du Burundi à la
ZLECAf présage d’opportunités importantes qui concernent aussi bien les
échanges commerciaux avec plusieurs pays d’Afrique que leur sécurité.
Avec l’adhésion à la ZLECAf, ce professeur révèle 6 opportunités majeures qui s’offrent au Burundi.
Les forces de la compétitivité du Burundi dans le
cadre de la ZLECAf sont basées notamment en produits agricoles (café,
thé, piment, banane, avocats, haricots, vin de banane, vin d’ananas, plantes
ornementales); produits miniers (Or, coltan, olframite); produits d’élevage
(Miel et cire); tourisme (Sites touristiques, bon climat, Tambour burundais,
Chutes de Karera, Eaux thermales de Mugara, Hôpital de Kigutu, Eau thermale de
RUHWA, RUGAZI, Lac TANGANYIKA, DOGODOGO, Foret naturelle de KIBIRA, Parc
national de la RUSIZI, Pierre Livingstone &Stanley , produits de pêche
(poissons du lac Tanganyika); produits industriels (Eau minérale, pagnes,
savons et produits cosmétiques, bières et limonades, eau minérale, Cuirs).
Pour le CDE, il s’agit de
quatre objectifs qui devraient être accomplis pour profiter les opportunités de
la ZLECAf. Selon
Aimable Manirakiza, directeur exécutif de CDE, il faut d’abord situer la ZLECAf dans la dynamique de
l’intégration économique/commerciale du Burundi ; informer les décideurs
politiques et l’opinion publique du contenu de l’accord de la ZLECAf et son
implication pour le peuple du Burundi. Il s’agit aussi de vulgariser les
opportunités et les défis pour le Burundi de la mise en œuvre de l’accord de la
ZLECAf ; collecter les
suggestions de réforme pour la mise œuvre de l’implémentation du ZLECAF au
Burundi.
La ZLECAF, une forme
d’intégration pour booster le commerce intra-africain
Ndagala frais du lac Tanganyika
Le directeur général de
l’agence de développement du Burundi a fait savoir que la ZLECAf est une
initiative stratégique d’intégration commerciale qui s’inscrit dans la
dynamique de réalisation de l’agenda 2063 de l’Union africaine dont la vision est une « Afrique intégrée, prospère
et pacifique» axé sur la croissance inclusive et le développement durable des
Etats de l’union.
Il s’agit d’une
initiative stratégique pour booster le
commerce intra-africain par la suppression progressive des droits de douane,
accélérer l’intégration économique du continent africain.
La ZLECAf, d’après le
DG de l’ADB présente des opportunités pour améliorer des performances
économiques. Elle permettra, entre autres, de créer un marché continental unique pour les biens et services avec
la liberté de circulation des hommes et
femmes d’affaires et des investissements, pour faciliter l’établissement
de l’union douanière continentale ;
résoudre les difficultés de
l’appartenance à plusieurs organisations régionales, accélérer l’intégration régionale et continentale,
renforcer la compétitivité à tous les niveaux et accroître de 50%, les échanges
commerciaux entre les pays africains.
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